Une maison est en moyenne capable d’accueillir une famille de quatre personnes et a une surface de 90m² (données INSEE). Nous nous sommes appuyés sur ces données, afin qu'un maximum de personnes puisse profiter de ces conseils.
La température à été réglée à 19°C la journée et à 15°C la nuit. Les localisations choisies ont été : (Afin de regrouper différents types de climat)
Toute habitation située en région parisienne peut être comparée à celles situées à Nancy. Et ainsi de suite.
Les matériaux de base des deux maisons de l'étude sont les suivants:
Dans ce tableau on retrouve l'épaisseur de la paroi (en cm), sa densité (en kg/m²) et la résistance thermique R (voir : Conductivité thermique).
Les résultats obtenus sont bien conformes à la réalité. Pour une maison ancienne, la consommation oscille autour de 230 KWh/m² et pour les maisons actuelles autour de 90 KWh/m².
Les facteurs importants pour une économie d’énergie maximum sont :
Les pertes d’énergies dans une maison se répartissent ainsi :
Sur la base de ces données, les améliorations prioritaires apparaissent.
1.Isolations de la toiture et des murs extérieurs
L'épaisseur la plus économique serait 10 cm d'isolation sur les murs extérieurs et la toiture. Au delà de 10 cm le rapport économie d'énergie et coût des travaux ne serai pas avantageux.
2.Isolation avec du triple vitrage
L'isolation avec du triple vitrage pour les fenêtres au nord ne change rien pour la consommation en énergie. En revanche elle change pour la conservation de la température.
3.Ajout de grandes fenêtres et de casquettes au-dessus
Ces essais ont été réalisé avec l'isolation de 10 cm pour la maison type années 50 et l'isolation avec les matériaux de base pour la maison type années 80.
Pour les localisations comme Nancy et La Rochelle, cette amélioration Apporte fait gagner de l'énergie en été mais en fait perdre en hiver. Pour celles comme Ajaccio, le gain en énergie n'est pas très importants, mais reste efficaces tout au long de l'année.
Une simple isolation de la toiture et des murs extérieurs permet d'obtenir une consommation en chauffage équivalente à ce que l'on peut construire de nos jours.
L'utilisation du chanvre valorise et créé un pont entre l'agriculture et la construction. C'est une culture annuelle généreuse et abondante: culture non-irriguée, ne nécessitant pas d'apport chimique, d'une vitalité et d'un équilibre où n'interviennent pas les produits phytosanitaires, pesticides et insecticides.
La rapidité de son développement ne laisse pas de place aux dites mauvaises herbes. Son implantation améliore notablement les structures du sol et le nettoie. Une bonne gestion et l'utilisation de toutes les parties de la plante en font une culture dynamique écologique d'avenir: papier plus écologique, textile, médecine, alimentation, construction, etc...
Le béton de chanvre est un mélange de bois de chanvre (chévenotte) et de liants naturels (la chaux par exemple). Il est utilisé tant pour élever des cloisons (porteuses ou non) que pour réaliser une dalle destinée à être carrelée ou revêtue de parquets en bois.
Plusieures possibilités existent pour remplir une structure porteuse en bois avec du chaux-chanvre.
La technique du banchage est beaucoup utilisée. Il s'agit de couler un mélange de chaux-chanvre entre des pièces de bois. On peut utiliser la technique du lattis; ce sont des lattes qui retiennent le mélange. Elle est plus isolante, il y a moins de retrait donc pas de fentes d'air au contact du bois et elle est plus facile à faire qu'avec les banches à visser/dévisser.
Il existe également des blocs tout faits de chaux-chanvre supprimant les temps de séchage sur chantier.
On peut aussi préfabriquer des éléments (principalement des murs) à l'usine et les assembler en chantier. La préfabrication présente plusieurs avantages.
Ce procédé est utilisé principalement pour la réalisation de chape isolante, légère et résistante, en rez de chaussé ou pour un sous-sol avant de dresser les murs de la maison. Il doit être réalisé sur une surface délimitée par les murets (socles de la construction). Un hérisson de galets est d'abord réparti sur le sol pré nivelé, ceci afin de permettre l'aération de la dalle ainsi qu'un drainage des eaux de ruissellement (et l'installation aussi des canalisations de l'habitation), évitant ainsi les remontées d'humidité. Ce hérisson est constitué de galets de 6 à 15 cm de diamètre (les gros d'abord, puis les plus fins) sur une épaisseur de 20 cm environ (selon nature du sol); une fois installé, il est nivelé. Vient ensuite la dalle coulée en deux temps pour un bon tassement des matériaux. L'épaisseur totale conseillé de la dalle est de 15 cm. Le mélange de la chaux et de la "chènevotte" se fait dans un malaxeur (plus pratique et moins bruyant qu'une bétonnière). Pour les dosages pour couvrir 2,8m2 sur 7,5 cm d'épaisseur compter : 100 litres de chènevotte, 20 litres d'eau, 30 litre de sable de pierre ponce, 20 litres de chaux aérienne. Le sable de pierre ponce amplifie la carbonatation (réaction chimique de la chaux) et donc fortifie la structure. Comptez environ 200 euros pour 10 tonnes de galets couvrant 50 m2 avec les drains agricoles. Pour la même surface ajoutez 1460 euros de dalle chaux:chanvre. Pour plus d'infos voir sur le site [1]. La première passe est réalisée par morceau de 1 m x 1 m puis tassée à coup de dameuse et laissée séchée durant 48 heures. La seconde passe est mise à niveau à l'aide de lampourdes et d'une dameuse plus petite. L'ensemble sèche en trois semaines environ entre 15 et 20°C.
Ce système de toilette (contrairement aux craintes de beaucoup) ne dégage pas d'odeurs si on prend soin de ne pas séparer les selles de l'urine et de bien recouvrir le tas de broyat (copeaux, sciure...).
La pollution des rivières est surtout due aux usages domestiques de l'eau ! Vouloir seulement épurer nos eaux usées n'est pas une solution. En tirant la chasse d'eau, nous polluons singulièrement nos rivières en azote et en phosphore. Les stations d'épuration, équipements lourds et coûteux pour la collectivité, n'épurent pas ces éléments contenus dans nos déjections. Ils sont à l'origine de l'eutrophisation (croissance excessive des algues qui ne laissent plus d' oxygène pour les autres êtres vivants).
De plus, chaque fois que nous tirons la chasse d'eau, nous gaspillons 10 à 12 litres d'eau rendue potable à grands frais. Cette consommation représente 35 % de notre facture! Ce type de WC est le symbole de notre insouciance vis-à-vis de l'environnement: "je tire la chasse et le reste n'est plus mon problème". Et pourtant, la quantité de matière organique contenue dans nos déjections, après compostage, pourrait fertiliser la terre agricole qui nourrit l'utilisateur d'un WC, alors que les sols s'appauvrissent jour après jour.
Une des raisons pour utiliser des toilettes sèches réside dans le fait qu'aujourd'hui, l'éco-bilan de la chasse d'eau est largement négatif et celui de la toilette sèche très positif. Nos déjections sont surtout constituées d'azote, de phosphore et de carbone. Ces éléments ont des cycles terrestres et doivent être rendus à la terre pour l'enrichir. C'est donc un non-sens écologique sans précédent que de mêler des déjections humaines ou animales à l'eau. Cette mauvaise gestion de la matière organique est à la source de bien des dégradations de nos écosystèmes aquatiques et de nos eaux souterraines, et un manque à gagner désastreux pour nos sols maintenant en voie de désertification. La toilette sèche a entièrement sa place dans le concept global de développement durable.
Et si d'un déchet on créait une ressource...
L'alternative à ce non-sens est le compostage direct des déjections humaines grâce aux toilettes sèches. Le compostage évite de polluer l'eau et produit un amendement organique fertilisant. La mise en oeuvre de ce système offre peu de difficultés en zones rurales et quartiers péri-urbains.
Et si nous nourrissions la Terre (qui elle-même nous nourrit) plutôt que de l'appauvrir...
Le problème est culturel: aujourd'hui, les déjections humaines sont considérées avec crainte et dégoût! Il existe différents modèles de toilettes sèches facilement aménageables chez des particuliers, notamment des modèles suédois dont le design très moderne n'a rien à envier à nos toilettes à chasse d'eau. Dans les systèmes on ajoute à chaque utilisation des matériaux riches en carbone (de la sciure, des copeaux de bois ou de la paille) pour équilibrer la forte concentration en azote des urines et des matières fécales. Ces matériaux absorbent l'humidité et neutralisent les odeurs tout en facilitant l'aération du compost.
L'utilisation des toilettes sèches pourrait améliorer la qualité de nos rivières, permettrait de limiter la pollution de nos ressources hydriques, d'enrichir les sols et d'économiser des sommes fabuleuses consacrées à l'épuration de l'eau.
Il existe différentes solutions, techniques de toilettes sèches, des plus simples aux plus compliquées. Un type de toilette sèche intéressant est celui de Joseph Orszagh, la toilette à litière biomaîtrisée. C'est une toilette que chacun peut se fabriquer à peu de frais. Elle est plus facile à utiliser à la campagne bien que certains, tout comme Joseph, l'utilisent dans leur maison en ville et fassent un compost dans leur petit jardin (3 à 4 m² suffisent...).
Le principe est très simple: il suffit d'encadrer confortablement un seau et de se procurer de la matière sèche fine qui sera utilisée comme litière après chaque usage. On met aussi le papier hygiénique dans la toilette, c'est du carbone. Pour les déchets végétaux, un truc simple et peu coûteux est de demander à des scieries de la sciure, dont elles ne savent que faire. Une des seules choses à se rappeler est de ne pas utiliser de bois traité ou exotique afin de ne pas récupérer un compost toxique pour la terre.
L'avantage de ces toilettes, c'est qu'elles se placent n'importe où dans la maison, même près du lit d'une personne âgée et souffrante... et ça ne sent pas... mais il faut le voir, l'essayer au moins, pour le croire... Si vous avez des odeurs, c'est que vous n'avez pas mis assez de sciure (3 louches par utilisation). Elles ne craignent pas le gel!
Tout simplement le vider sur le carré à compost, avec les épluchures de légumes et les déchets du jardin. Nous préconisons d'entourer ce carré de palettes en bois pour éviter que des animaux viennent y fouiner. Le processus chimique de transformation, de vie, peut alors commencer en silence, grâce au vent, à la pluie...
En ville, l'usage des toilettes sèches peut aussi être envisagé, grâce à l'utilisation de sacs à compost qui seront ensuite conduits sur une aire de compostage, ou à la déchetterie ou encore jetés avec les ordures ménagères si aucune autre solution n'est possible.
Un compost bien fait, à base de fumier (humain), ne présente aucun risque à être utilisé dans le jardin potager (bien au contraire!). Par mesure de précaution, on le laissera murir plus longtemps qu'un compost standard (~2ans au lieu d'une année). Ainsi, vous pourrez dire à vos invités qu'il y a un peu de vous dans cette belle sauce tomate... Toutefois, on peut réserver son utilisation pour fertiliser les arbres et les massifs de fleurs si on le sent mieux ainsi.
Pour la terre